Combien coûtent les études en France ? - Article

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Les études supérieures ont la réputation d’être abordables en France, contrairement aux pays étrangers, notamment les États-Unis ou la Grande Bretagne. Mais qu’en est-il exactement ?

Les études représentent un budget conséquent pour les familles. Selon l’orientation choisie par l’étudiant, université, prépa, écoles de commerce ou d’ingénieurs post-bac, BUT... , le prix du cursus peut aller de la gratuité à plus de 10 000 euros par an. D’autant plus que les études ne se résument pas à la scolarité. Le budget peut comprendre l’inscription aux concours, les livres, le logement, les repas, etc. Voici les frais de scolarité à prévoir quand on veut étudier en France.

  • L’université est quasiment gratuite : 170 € par an en licence, 243 € par an en master. Idem pour le BUT. Il faut toutefois ajouter la contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC) de 90€.
  • En classe préparatoire, la scolarité est gratuite car la formation se déroule au lycée. L’étudiant doit toutefois s’inscrire aussi à l’université et payer les frais de scolarité, très faibles heureusement (260 €). Dans un lycée privé sous contrat, comme Daniélou (Rueil-Malmaison), l’année coûte 2 940 €. Si vous optez pour Ginette à Versailles, la pension complète vous coûtera entre 5 661 € à 18 732 € l’année (des aides financières sont prévues pour les boursiers). Pour une prépa HEC privée hors contrat comme l’Ipesup, prévoyez 12 400 € par an.
  • Pour un BTS, si l’établissement est public, la scolarité est gratuite car elle se déroule comme la prépa dans un lycée. Dans un lycée privé sous contrat, comptez environ 2 000 € par an, 8 000 € s’il s’agit d’un privé hors contrat. Certaines écoles proposent des BTS en alternance, ce qui permet au jeune d’être rémunéré et de ne pas payer de frais de scolarité.
  • Coté écoles d’ingénieurs. Pour les écoles publiques, comptez 610 € par an environ. Certaines comme CentraleSupélec sont plus chères, 3 500 € par an. Dans toutes, la scolarité est gratuite pour les boursiers. La plus prestigieuse, l’École polytechnique, est gratuite et les étudiants sont fonctionnaires, donc payés pour étudier (autour de 900 € par mois). Dans le privé, le coût est plus élevé : 7 150 € pour l’ESTP (École supérieure des travaux publics), par exemple. À noter que les écoles d’ingénieurs informatiques sont souvent payantes et privées, à l’instar d’Epita (9 500 € environ).
  • Les écoles de commerce sont les plus onéreuses, entre 9 000 € et 15 000 € par an environ. Post-bac, opter pour une prépa ou une admission parallèle après un BUT ou une licence vous fera économiser 30 000 euros environ. Enfin, pour les écoles privées spécialisées dans des domaines peu investis par l’enseignement supérieur public (jeux vidéo, digital, cinéma...), comptez environ 8 000 euros par an.

Pour alléger le coût de la scolarité, le Crous octroie des bourses sur critères sociaux, en fonction des revenus des parents. Pour l’obtenir, il faut faire une demande de dossier social étudiant (DSE) sur le site du Crous du 20 janvier au 15 mai. La bourse oscille entre 1 042 € et 6 883 € par an sur dix ou douze mois, selon l’échelon. En Île-de-France, si le boursier a obtenu une mention très bien au bac, il peut toucher la bourse au mérite (1 000 €) durant la première année d’études.

Être boursier offre d’autres avantages. Les boursiers ne paient pas les frais de concours des écoles publiques et bénéficient de réduction (50 %) pour les autres. Pour eux, la scolarité est gratuite à l’université, mais aussi dans les grandes écoles publiques. Ils peuvent bénéficier de réductions dans certaines écoles privées. Ils ont aussi un accès prioritaire aux résidences étudiantes gérées par le Crous. La carte d’étudiant donne accès aux « Restos U », où le repas coûte 3,30 € et seulement 1 € pour les boursiers.

Quant aux aides au logement, elles sont accordées quel que soit le revenu des parents. Le montant attribué dépend de la zone, l’aide étant plus élevée en Île-de-France. Il est possible de faire faire une simulation sur le site de la CAF. Enfin, la famille doit prévoir de verser à l’étudiant environ 300 € par mois pour qu’il puisse se nourrir, s’habiller, etc. Le cas contraire, un job étudiant/d’été, voire un crédit étudiant, sera nécessaire.

Source : Le Figaro étudiant, Victor Mérat, 16 mai 2018.

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